Alors qu’Ali Bongo Ondimba et Lee White scandent fièrement auprès des organisations occidentales que le Gabon est un meilleur élève en matière de préservation de la nature pour empocher des subventions des institutions internationales, des journalistes français ont réussi à pénétrer sur le sol gabonais pour révéler au monde ce gros tissu de mensonges qui n’a que trop duré.
En effet, malgré les restrictions d’entrée des journalistes étrangers sur le sol gabonais nées de la volonté des autorités du ministère de la communication de ne montrer que ce qui plait pour ne pas écorner l’image du pays, une équipe de journalistes de la chaîne France 2 a foulé le sol gabonais pour réaliser un reportage sur la pollution de la nature par la société franco-britannique d’exploitation pétrolière et gazinière Perenco.
L’affaire Perenco est le plus gros scandale environnemental que le Gabon ait connu. Cela fait plus de 20 ans que cela dure. Si les autorités locales ont fait le choix de se muer dans un silence complice pour protéger leurs intérêts économiques au sein de la société, les Organisations Non-Gouvernementales et les activistes ont décidé de dénoncer ce statut de protégé dont jouit la compagnie européenne.
Ce jeudi 21 octobre au soir, le magazine Complément d’Enquête a diffusé sur les antennes de France 2 un reportage intitulé « Perenco: la low cost du pétrole ». Des révélations qui continuent de défrayer la chronique semant le doute sur les réelles intentions des autorités chargées de la protection de l’environnement au Gabon. Conduit par l’activiste et lanceur d’alerte Christian Bernard Rekoula, les reporters de France 2 ont réalisés des prises de vues inédits à l’aide du drone de leur guide. Des images qui confèrent à Perenco le statut d’entreprise la plus obscure du paysage pétrolier gabonais voire africain.
Les puits de pétrole achetés à Total sont abonnés après exploitation entraînant ainsi une pollution à répétition des sols et des eaux environnants. C’est un risque permanent pour la biodiversité et les populations qui vivent dans la zone. Une cohabitation dangereuse. « Les cancers seront un autre fléau après le Covid 19 », craignent certains observateurs.
À Libreville, il se dit que pour contourner les restrictions d’entrée des journalistes étrangers en vigueur au Gabon, l’équipe des reporters français auraient demandé des visas en tant que touristes. Une fois sur le territoire national, ils auraient loué des équipements journalistiques pour réaliser ce reportage qui contredit les affirmations des autorités gabonaises de lutter efficacement pour la préservation de l’environnement alors qu’elles sont trempées dans un scandale écologique sans précédents.
D’autres soupçons de pollution sont aussi portés sur la Nouvelle Gabon Mining (NGM), une filiale du groupe indien Coalsale Group impliquée dans l’extraction du minerai de manganèse fondée en 2013 et opérant entre Okondja et Lastrouville avec un siège à Franceville. Des enquêtes indépendantes des ONGs pourraient bientôt être orientées dans la région pour tenter de faire la lumière sur les inquiétudes des populations exprimées, il y a près de deux (2) ans aujourd’hui.
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