« Diviser pour mieux régner », écrivait Nicolas Machiavel, théoricien et politicien Italien célèbre pour son ouvrage intitulé « Le Prince » dont l’objet réside essentiellement dans l’exposition de l’art de la conquête et de la conservation du pouvoir, en se fondant sur la manipulation des sentiments humains.
Le 25 septembre dernier, le Groupe de Réflexion et d’Action des Leaders et Syndicats Soudés de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur (GRALSENS) marquait officiellement sa sortie. Manœuvré par Christian Ndong Allou, le nouveau groupement syndical se donne pour mission de boycotter les actions de la Convention des Syndicats du Système Éducatif (CONASYSED) et du Syndicat de l’Éducation Nationale (SENA) qu’il accuse de « prendre l’école gabonaise en otage » les taxant de « terroristes ».
En politique et en sociologie, diviser pour régner est une stratégie visant à semer la discorde et à opposer les éléments d’un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer. Cela permet de réduire des concentrations de pouvoir en éléments qui ont moins de puissance que celui qui met en œuvre la stratégie, et permet de régner sur une population alors que cette dernière, si elle était unie, aurait les moyens de faire tomber le pouvoir en question. Un groupe divisé sert les intérêts de l’oppresseur sans s’en rendre compte.
C’est dans cette stratégie de semer la confusion dans les esprits que Jean Rémy Yama, ancien responsable du Syndicat National des Enseignants et Chercheurs (SNEC), section Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) est accusé d’abus de confiance et de détournement de fonds. Une extrapolation des faits qui a pour principal but de fragiliser le mouvement syndical et des revendications avec.
Le manipulateur divise pour mieux régner. Il aime semer le doute dans les esprits. Pour cela, il pourra faire courir des rumeurs farfelues sur certaines personnes. Une autre manière d’asseoir un peu plus son emprise sur ses victimes en les coupant peu à peu des autres. C’est le roi de la mauvaise ambiance ! L’air de rien, il sème la zizanie en un rien de temps dans un groupe pour le déstructurer et conduire les membres vers la ruine.
Si les « terroristes » revendiquent les meilleures conditions de travail et d’apprentissage pour tous, les « dociles », eux, ont choisi de sacrifier leurs carrières sur l’autel des ambitions personnelles prétextant œuvrer pour une meilleure éducation alors que la condition de l’enseignant et de l’apprenant gabonais laisse beaucoup à désirer. « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu » Luc 12:2. Les tractations de l’ombre seront bientôt exposées au grand jour.
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