Une nouvelle enquête des médias du Consortium International des Journalistes d’Investigation (ICIJ) révèle que plusieurs chefs de gouvernement ont placé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment pour échapper à l’impôt dans leurs propres pays.

Ce dimanche 3 octobre, 600 journalistes de l’ICIJ ont publié les résultats d’une enquête portant sur 12 millions documents à charge contre les leaders du globe parmi lesquels l’indéboulonnable Ali Bongo Ondimba du Gabon, le Kényan Uhuru Kenyatta et le Congolais Dénis Sassou Nguesso, parmi les personnalités africaines incriminées.

Il s’agit au total de 29 000 sociétés écrans créées par 32 (anciens) chefs d’États et de gouvernement, des milliardaires et même des criminels du monde entier. Même si cette pratique n’est pas illégale à proprement dit, cela pose tout de même un véritable problème d’éthique pour le chantre de la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et le civisme fiscal comme Ali Bongo Ondimba.

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En tant que Ministre de la Défense de son père, Ali Bongo détenait deux (2) sociétés offshore qui ont financé sa campagne électorale, estiment les enquêteurs. La provenance des capitaux placés dans ces sociétés offshore n’est pas déclarée ce qui porte le doute sur la légalité de ces avoirs non justifiés.

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Par ailleurs, ces sociétés offshore dits aussi « sociétés écrans » permettent aux propriétaires faire des opérations financières incognito. Cela revient à dire que lorsqu’Ali Bongo veut s’aquerir une villa luxueuse à Londres ou à Paris, par exemple, l’administrateur de la société écran opère la transaction en son propre nom sans impliquer directement le propriétaire. Ce procédé permet ainsi de contourner l’affaire des biens mal acquis dans laquelle la famille Bongo est implantée depuis plusieurs années en Europe et principalement en France.

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Fuir le système fiscal de son pays pour un autre plus avantageux est la plus grosse bourde qu’un Chef d’État puisse commettre sachant que les taxes et les impôts permettent de renflouer les caisses du trésor public. S’il estime que le système fiscal gabonais est très contraignant en l’état, il est préférable de le rendre plus flexible pour profiter à tous les citoyens soumis aux obligations fiscales.