Lors d’une assemblée générale au palais des sports de Treichville, les groupes favorables à l’ex-première dame Simone Gbagbo se sont regroupés au sein d’une seule entité, le Mouvement Générations Capables.

Le Mouvement Générations Capables (MGC), comme est baptisé ce groupe de soutien, dispose d’instances et d’un bureau. Et son assemblée générale avait bien des allures de meeting politique ce samedi. Simone Gbagbo n’est pas la présidente, mais la marraine de ce mouvement qui lui est totalement dévoué.

Le MGC s’adresse surtout aux femmes. Elles sont majoritaires dans le bureau et elles l’étaient aussi très largement dans les gradins cet après-midi. Beaucoup se disent touchées par l’humiliation subie par l’ex-première dame de la part de Laurent Gbagbo, qui a officiellement demandé le divorce quatre jours après son retour en Côte d’Ivoire, et des hauts responsables du FPI-GOR depuis quelques mois.

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L’un des orateurs du jour, Gervais Boga Sako, qui vient de démissionner de son poste de vice-président d’EDF, la plateforme pro-Gbagbo, n’a pas eu de mots assez durs pour décrire la déception qu’il a ressentie depuis le retour de Laurent Gbagbo en mi-juin.

Simone Ehivet Gbagbo s’est adressée à son public pendant près d’une heure, détaillant sa vision de la Côte d’Ivoire, à la fois comme un pasteur et comme un candidat à la présidentielle. Comme un pasteur, elle a prêché pour la « reconquête des valeurs » morales, sociales et culturelles. Pour la réconciliation et le pardon également. Comme une candidate, elle a parlé d’une Côte d’Ivoire prospère, développée, industrialisée, où un train pourrait relier « Abidjan à Odienné en trois heures », et non onze comme aujourd’hui.

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Le divorce politique semble lui aussi en marche. À trois semaines du lancement du nouveau parti que souhaite Laurent Gbagbo qui a décidé de laisser « l’enveloppe vide » du FPI à Pascal Affi N’guessan, Simone Ehivet, de son nom de jeune fille, entend manifestement tracer sa route. Mais jusqu’où ira cette émancipation ? Veut-elle son propre parti ? Vise-t-elle la présidentielle de 2025 ? La septuagénaire pourrait être empêchée en cas de retour de la limite d’âge à 75 ans comme il en est question depuis quelque temps. Où souhaite-t-elle montrer qu’elle pèse, qu’il faut compter avec elle dans le nouveau parti dont elle pourrait par exemple prendre la tête ?

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Quoi qu’il en soit, les options sont variées et dans la salle ce samedi, nombreux étaient les militants qui se disaient prêts à la suivre ou elle voudra. « Tenez-vous prêts pour les prochaines étapes de notre action ! Allez partout comme des pèlerins de la bonne cause », a-t-elle lancé à ses partisans.

(c) RFI


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