Le Centre Hospitalier Universitaire Mère et Enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE) se décrit comme une structure sanitaire de troisième génération offrant jusqu’à 174 lits, principalement dédiés à la maternité et regroupe les spécialités gynécologiques, obstétriques, pédiatriques, radiologiques et chirurgicales.
La structure est spécialisée dans les pathologies mère-enfant et a été entièrement reconstruite sur les ruines de l’ancienne fondation détruite pour cause d’amiante. Le CHUMEFJE un établissement public avec pour mission de « permettre aux autorités sanitaires du pays d’alléger la facture des évacuations sanitaires en Europe grâce à une offre modernisée et diversifiée dans les spécialités prises en charge ».
Cependant, en dépit des « prix de l’espace » appliqués sur les prestations, la qualité du service qui laisse à désirer et le refus périodique de l’assurance sociale, le CHUMEFJE brille également par un système de management aux propensions mercantilistes. « L’argent avant les gens », on pourrait leur prêter ce slogan.
En plaçant l’argent avant les gens, ils ont réussi à transformer cet hôpital en entreprise à part entière. Ils n’hésitent même pas à séquestrer les mères et les nouveau-nés (même mort-nés) pour des factures impayées. De quelles humanité et charité parle-t-on encore dans nos hôpitaux publics ?
Le dernier fait en date au 30 août 2021. Brunelle Obone Zue, une orpheline de 23 ans a été séquestrée avec son nouveau-né pendant plus de deux semaines après son accouchement par césarienne au Centre Hospitalier Universitaire Mère et Enfant Fondation Jeanne Ebori en raison du non-paiement de la facture relative à ses frais d’hospitalisation qui s’élèvent à sept cents mille francs CFA (700 000 F CFA). C’est finalement le 10 septembre que Mme Fromentin, une bienfaitrice et ressortissante étrangère lui est venue en aide en soldant sa dette. Un honneur rétabli.
Pendant ce temps, le Ministère des Affaires Sociales fait la sourde oreille et feint de ne pas savoir ce qui se passe alors que les médias en ont suffisamment parlé. Décidément, l’hôpital ce n’est pas pour les pauvres !
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