L’affaire fait grand bruit à Libreville, notamment sur la toile. Deux femmes de nationalité gabonaise réclament, non loin du Centre Hospitalier Universitaire Mère et Enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE), la dépouille d’un nourrisson de 11 jours séquestré pour une facture impayée de huit cent mille francs CFA (800 000 F CFA).
Alors que l’infortunée mère vit encore l’un des instants les plus lugubres de sa vie, elle a été informée par l’hôpital qu’en raison d’une facture impayée de 800 000 FCFA liée aux frais d’accouchement, elle ne pourra malheureusement pas rentrer avec la dépouille de son enfant pour l’enterrer dignement selon les us et coutumes de la famille.
Annoncée lors du discours d’Ali Bongo Ondimba à la nation la veille du nouvel an, le 31 décembre 2017, la gratuité des accouchements dans les établissements publics de santé est officiellement entrée en vigueur le 19 février 2018. Toutefois, des questions subsistent quant aux moyens humains et matériels mis en oeuvre pour assurer l’effectivité de cette mesure qui n’est pas suivie partout de la même manière.
Après l’affaire d’un nouveau-né gardé de force pendant cinq mois dans une clinique privée, parce que sa mère ne pouvait pas régler la facture de deux millions de francs CFA (2 000 000 FCFA) pour les frais d’accouchement, certaines structures de santé publiques, parapubliques et privées continueent de briller par leur mercantilisme et leur inhumanité pour des questions de santé.
Cette situation ubuesque en tout point, qui n’est pourtant pas inhabituelle dans le pays, vient encore jetter le discrédit sur la valeur de la paroles des politiques qui n’est pas suivie pour garantir son effectivité. Les hôpitaux publics sont devenus des commerces, des entreprises qui pensent d’abord au chiffre d’affaires avant la mission première qui est celle de sauver des vies.
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