Les évènements de Mekambo (Ogooué Ivindo), survenus entre lundi et mardi et qui ont conduit à l’expulsion du préfet et d’autres fonctionnaires par les populations en colère prennent désormais des proportions inquiétantes. La série des arrestations et les campagnes d’intimidation se poursuivent dans la localité.

En début de semaine, les populations de Mekambo se sont levées pour dénoncer ce qui s’apparente à une injustice faite à leur endroit au profit des pachydermes surprotégés. En réaction, un contingent de gendarmes est arrivé en renfort de Libreville sur ordre de Michael Moussa Adamo, ministre de la défense nationale et natif de la province. Les éléments de la Géna, « le succès total » dans la chanson ont procédé à plusieurs arrestations dans la nuit de mardi. On dénombre, entre autres, celles du maire Juste Omer Ezona et du président du conseil départemental François Cédric Djoba, soupçonnées d’être les principaux instigateurs des évènements qui ont secoué la bourgade de l’Ogooué-Ivindo en ce début de semaine.

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Dans une séquence vidéo devenue virale sur la toile, on y voit le maire Juste Omer Ezona, autorité municipale de Mekambo menotté et traité comme un vulgaire voyou. Les populations sont opprimées et leurs élus malmenés du bout du nez. Qui respecte encore la fonction de maire dans ce pays ? Certainement pas les Libanais de Franceville.

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Horripilées d’être moins considérées que les espèces animales, les éléphants en particulier, les populations déclarent sanctionner les autorités politiques aux prochaines échéances électorales. D’après l’association des jeunes, en 2023, ils devront battre campagne en forêt pour se faire élire par les éléphants, leurs « préférés ».

Pour Marc Ona Essangui, « le gouvernement doit urgemment trouver une solution au conflit hommes-éléphants au lieu d’intimider les victimes des dégâts occasionnés par les éléphants. » Un point de vu partagé également par Geoffrey Foumboula Libeka, membrede la société civile. « Comprenons simplement que l’environnement est aujourd’hui la seule raison qui permet à nos autorités de se déplacer encore à l’international. C’est leur business diplomatique. Tant que ces autorités démontreront aux yeux du monde que la vie d’un éléphant à plus de valeurs que celle d’un citoyen gabonais, l’accès â l’international est garantie. Leur priorité est à ce niveau », estime-t-il.

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