L’affaire commence à faire grand bruit sur la toile ces derniers jours. Des étudiants de l’Institut Supérieur d’Ingénierie (ISI) sont montés au créneau cette semaine pour dénoncer des « diplômes douteux » établis au nom du partenaire français alors que le partenariat aurait pris fin il y a plusieurs années. Les étudiants s’inquiètent notamment de la validé d’un tel diplôme.

L’Institut Supérieur de l’Ingénierie (ISI) est un établissement supérieur privé reconnu d’utilité publique par l’État gabonais. En cette qualité, il reçoit chaque année des étudiants boursiers envoyés par l’État via l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG). Suite aux retards notoires de l’État de procéder au règlement des frais de scolarité des étudiants, l’établissement avait décidé en 2017 de retenir leurs documents académiques (bulletins de notes, attestations de réussite, diplômes, etc) jusqu’au paiement intégral des charges.

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Les étudiants avaient alors entrepris des démarches auprès des autorités gouvernementales et l’ANBG sans succès. « Nous avons appris que la Task Force du Gabon de septembre 2020 allait régler la dette vis-à-vis de l’établissement et que nous pourrions récupérer nos documents. Nous nous sommes rendus à l’établissement qui nous a fait comprendre que l’impression des diplômes se font en France par un partenaire et en raison du second reconfinement, cela prendra beaucoup plus de temps que prévu », déclare un étudiant en fin de cycle visiblement dépité. Il leur a été dit d’attendre jusqu’à novembre 2020.

En mars 2021, une partie des étudiants ont été contactés par l’administration de l’établissement pour retirer enfin leurs diplômes. Sauf que les document qui leur est présenté n’a rien du diplôme français délivré habituellement par l’établissement. Il s’agirait d’un travail d’un infographie local avec le drapeau français dans le coin supérieur. « Ils nous ont dit de prendre d’abord la version gabonaise, la version habituelle [c’est-à-dire française, ndlr] suivra ensuite », ajoute une étudiante avec un grain d’humour.

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Restés dubitatifs sur la légalité de cette procédure, les étudiants de l’ISI sont donc rentrés en contact avec la French Business School, le partenaire français en question pour s’enquérir de la situation. Celui-ci leur apprend que le partenariat a été rompu il y a plusieurs années, ce qui n’empêche pas la partie gabonaise de continuer à utiliser son logo sur les diplômes.

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En l’absence du paiement de l’État, l’ISI avait conditionné la délivrance des documents des diplômes par le paiement des frais d’écolage d’environ 1 200 000 francs CFA par étudiants. Les étudiants qui s’étaient acquittés de ce montant avaient reçu des « diplômes habituelles* », tandis que ceux qui ont livré bataille jusqu’au paiement de l’État ont reçu des diplômes différents avec le logo du partenaire français tout de même. Suites nos nombreuses requêtes introduites par les étudiants mécontents, les autorités du Ministère de l’Enseignement Supérieur sont restées silencieuses.


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