Accusés de non-assistance à personne en danger dans les faits qui ont entraîné la mort par noyade du jeune Jean-jacques Destin Oke-Metoule en Ntoum, les 5 policiers également pointés du doigt pour négligence professionnelle teintée de sadisme peuvent désormais compter sur le soutien indéfectible de leur hiérarchie.
Ce jeudi 6 mai, le Commandant en Chef des Forces de Police Nationale, Général de Division Serge Hervé Ngoma s’est exprimé sur les circonstances tragiques qui ont entraîné la mort par noyade du jeune Oke-Metoule domicilié en Ntoum pour, dit-il, apporter des « précisions ». Et comme il fallait s’y attendre, les 5 agents de police déployés pour cette mission « commando » au quartier dit Derrière les TP ne seraient pas responsables de la mort du jeune homme de 27 ans et ce, malgré les témoignages à charge des riverains dont le frère cadet de la victime qui est ailleurs incarcéré et interdit de visites.
Le communiqué des Forces de Police Nationale explique: « Dans la journée du jeudi 29 avril 2021 aux environs de 10h30, les éléments du Commissariat de Ntoum sont informés de la préserce d’une personne recherchée depuis 3 mois pour vol, le nommé Medang Metoule Christ, alias « Bouka » qui se développer au quartier dit « Derrière les TP« . Immédiatement, les agents interpellateurs se sont transportés sur les lieux qui se trouvaient être le domicile de l’amie du mis en cause. Les ayant aperçu, ce dernier a tout de suite pris la fuite et un élé rattrapé quelques mètres plus loin.
À l’analyse, ces données factuelles ne rejoignent pas la réalité de l’incident malheureux de la noyade du jeune homme nommé Oke Metoule Jean Jacques, alias « Destin« , pour lequel la Police est présentée comme responsable », conclut la note officielle.
Même si les Forces de Police Nationale se disent « disposées aux côtés des autorités judiciaires » pour le triomphe de la vérité, aucune enquête interne n’est toutefois ouverte. Au Gabon, il y a une crise de confiance profonde entre les agents de force de l’ordre et de sécurité et les populations qu’ils sont censés protéger. Les populations les accusent notamment de recourir systématiquement à la violence et à l’extorsion dans l’exercice de leurs fonctions. Pire, ils sont couverts par leur hiérarchie qui se rend ipso facto complice des mêmes faits. Va-t-on s’en sortir un jour ?
Un agent de force de l’ordre n’a jamais tort, c’est lui la « loi ». Il a le pouvoir de faire ce qui lui chante sans être inquiété. Où peut-on l’amener ? En haut, il bénéficie du soutien sans faille du chef hiérarchique. Ce sentiment de tout-puissance a renforcé les cas d’abus de pouvoir au sein de la corporation depuis les émeutes qui subséquentes au élections présidentielles de 2016.
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