Brice Laccruche Alihanga détenu à la prison centrale de Libreville depuis 17 mois est sous le coup d’un nouveau chef d’accusation pour le moins curieux voire risible, tant il a été porté aux hautes fonctions de l’État sans que les services spéciaux ne s’en aperçoivent.
Brice Laccruche Alihanga (BLA), l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, avait été interpellé mardi 3 décembre 2019 par la Direction Générale des Recherches (DGR), assistée de la Direction Générale des Contre-ingérences et de la Sécurité Militaire appelé communément B2. Il avait été limogé du gouvernement la veille, un remaniement ouvrant la voie à une possible arrestation.
Initialement placé en détention préventive à « Sans famille » pour « malversations financières », entre autres chefs d’accusation, ses avocats ont été notifiés, il y a quelques jours, d’un nouveau chef d’accusation alors qu’il était attendu à la barre ce jeudi 29 avril. Il est désormais accusé d’ « obtention frauduleuse de documents administratifs ». Un acte d’accusation qui laisse plané le doute sur le sérieux de l’appareil judiciaire gabonais au regard du temps que cela leur a pris pour s’en rendre compte.
Il y a plusieurs années de cela que les activistes politiques, lanceurs d’alerte signalaient que Brice Laccruche Alihanga serait un citoyen français et aurait frauduleusement acquis la nationalité gabonaise. Du moment qu’il servait le pouvoir et leurs intérêts au cabinet présidentiel puis au gouvernement, cela n’a jamais été pris au sérieux. À quelques jours de son procès, on sert à l’opinion un secret de Polichinelle pour accabler davantage celui qui se revendiquait comme le « messager intime » d’Ali Bongo. Et si c’était une manœuvre, un coup fomenté pour le déstabiliser et l’empêcher de révéler davantage de choses qui pourraient nuire à l’appareil étatique?
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