La communauté des consommateurs gabonais est dans de vives inquiétudes suite aux révélations de plusieurs cas d’explosion qui seraient causés par des bouteilles de gaz butane de marque Petro Gabon. Un député aurait même succombé à ses blessures le 07 avril. En attendant une communication officielle de l’entreprise mise en cause et des autorités compétentes, les allégations continuent de défrayer la chronique entretenant ainsi la psychose.
Depuis quelques jours, des internautes déclarent sur la toile et en dehors que des bouteilles de gaz de la société Petro Gabon causent des explosions dans les menages gabonais, principalement à Libreville. Cette situation est d’autant plus inquiétante que certains internautes ont appellé à la suspension de l’utilisation du gaz butane de la société jusqu’à la clarification de la situation. Au Gabon, la quasi-totalité des foyers en zone (péri)urbaine utilisent des bouteilles de gaz butane pour des usages domestiques.
Cette semaine, un ancien député de l’Okano, dans la province du Woleu-Ntem est mort par brûlures. Leon Brice Ovono Ndoutoume est décédé mercredi dernier à l’hôpital militaire du PK 9, des suites des brûlures au troisième degré, a-t-on appris. Les brûlures seraient causées par l’explosion d’une bouteille de gaz butane Petro Gabon. Brûlé au troisième degré, il rendu l’âme mercredi 7 avril 2021.
Mauvaise manipulation ou défaut fabrication?
Même si les témoins des incidents s’accordent à dire que les explosions sont dûes aux bouteilles de gaz butane de la société Petro Gabon, des zones d’ombres subsistent toutefois. S’agit-il d’un défaut de fabrication de l’entreprise ou une mauvaise manipulation des équipements électroménagers (bouteille de gaz, gazinière, réchaud à gaz, etc) par mes usagers?
Par ailleurs, le détendeur, appareil en forme de tuyau relié à la bouteille et qui abaisse la pression du gaz et régule la pression de sortie peut représenter un grave danger lorsqu’il n’est pas correctement connecté ou lorsqu’il arrive à expiration. Oui, les détendeurs ont une durée de vie inscrite dessus et qu’il faut y veiller.
Le gaz butane est conçu et adapté pour un usage interne par les ménages avec des risques très réduits pour les utilisateurs, contrairement au gaz propane. Les conditions de stockage interne doivent donc obéir à une certaine norme de sécurité pour limiter les incidents tels que la fuite, la liquéfaction ou dans le pire des cas, l’explosion.
Même si toutes ces précautions de sécurité ne sont pas observées, pourquoi assiste-t-on à une résurgence des cas d’explosion liés aux bouteilles de gaz d’une marque particulière? Telle est la question « logique » qui turlupine désormais les esprits.
La SGEPP ouvre une enquête
Suite aux nombreuses déclarations relayées sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, la Société Gabonaise d’Entreposage de Produits Pétroliers (SGEPP) a ouvert une enquête pour déterminer les causes de ces incidents malheureux au regard de leur gravité, a-t-on appris des sources proches du ministère des hydrocarbures. Une enquête, pour quel résultat ?
Le 19 septembre 2018, un incendie s’était déclarée au port d’Owendo plus précisément sur les installations de la SGEPP. La proportion des explosions avaient obligé les autorités à ouvrir une enquête qui avait accouché d’une souris, tout comme celle des carpes qui mouraient en masse dans les eaux de l’Ogooué. Pourvu que celle-ci apporte des réponses claires aux interrogations des Gabonais et dans les délais les meilleurs pour éviter le pire.
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