Criminalité transfrontalière et lutte contre les réseaux mafieux et la corruption: grand déballage public sur les activités illicites des réseaux transfrontaliers de contrebande des véhicules du côté de la frontière entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée Équatoriale depuis la restriction sur l’importation des véhicules d’occasion de plus de 3 ans en 2013.

C’est une grande organisation contrebandière sagement montée qui sévit à Meyo Kye, au nord du Gabon. Ce trafic qui mêle mafieux et agents publics implique surtout des gendarmes, policiers et douaniers du en service à la frontière gabonaise. Face à l’inaction des autorités compétentes de la gendarmerie et des forces de police nationale qui ont été maintes fois alertées par la société civile, certains lanceurs d’alerte tels que Georges Mpaga ont décidé de « mettre les autorités face à leurs responsabilités en rendant public tout ce qu'[ils savent] sur cette affaire hautement mafieuse qui va éclabousser la gendarmerie, la police, la douane et certains magistrats » déclare-t-il sur son compte Facebook.

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En 2013, un arreté n°002707/MMPITPTHTAT/MEEDD du 27 septembre 2013 portant réglementation de l’importation et de réception des véhicules d’occasion de plus de 3 ans venait réformer drastiquement l’achat et l’acheminement des véhicules et accessoires vers le Gabon.

2 ans plus tard, 2 nouveaux décrets, à savoir le décret n°0051/PR/MT du 12 janvier 2015 et le décret n°00551/PR/MTL du 16 décembre 2016 relatif à l’importation des véhicules d’occasion en République Gabonaise et un arrêté interministériel d’application n°00119/MTL/MEPPDD du 13 mars 2017 viennent augmenter de 3 à 5 ou 6 ans après leur mise en circulation, l’âge des véhicules d’occasion autorisés à l’importation. Ces mesures restrictives constituent un frein pour une frange de la population dont le pouvoir d’achat ne permet de se taper le luxe d’achat un véhicule neuf. Conséquence : un réseau de d’importation clandestin a vu le jour à frontière triangulaire de Meye Kye.

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« La faute revient au gouvernement qui a décidé de cette mesure statuant interdiction d’importation des véhicules plus de 6 ans », estime Yannick Mbazogho, un internaute gabonais. « L’Etat perd énormément d’argent au profit d’autres pays voisins comme le Cameroun et la Guinée et même le Congo », poursuit-il avant de conclure « Tout le monde n’a pas les moyens pour s’acheter des véhicules neufs chez les Libanais. C’est pourquoi ceux qui ont des petits moyens ont préféré l’option du Cameroun et de la Guinée Équatoriale. »

À quoi servent donc les lois si les personnes sensées censées les faire respecter participent impunément à leur torpillage en association avec les organisations criminelles ?