Mathias Otounga Ossibadjouo (M20), Ministre de la Décentralisation et originaire de la commune d’Okondja, dans le Haut-Ogooué, est au cœur d’un scandale pourtant sur des actes d’abus de pouvoir, intimidation et de préméditation. Dans une conversation téléphonique parvenue à notre rédaction, on l’entend menacer de « faire bastonner » un jeune homme qu’il accuse de faire des « allusions » sur sa personne dans ses publications sur Facebook.
Loubalouba Enosh Ismaël est un jeune du quartier Mpoungou à Okondja et résidant à Libreville où il poursuit ses études supérieures. Mathias Otounga lui reproche notamment de faire de l’activisme et d’être l’instrument des acteurs politiques de la contrée engagés à entacher sa réputation. Sur Facebook, il interprète les publications du jeune Enosh comme des « statuts visés » adressés à sa personne.
Exaspéré d’être la cible d’une « diatribe de ses adversaires politiques » par l’entremise de ses jeunes soutiens d’autrefois, Mathias Otounga, dans une conversation téléphonique, perd son sens de la retenue et verse dans des menaces d’atteinte à l’intégralité physique de son interlocuteur. L’enregistrement parvenu à notre rédaction laisse paraître un ministre hors de lui.
Il faut arrêter de faire ce que tu fais sinon, je vais faire bastonner. Il faut dire aux gens qui t’envoient de s’adresser directement à moi. Il faut laisser les gens qui m’arrivent à la cheville me parler. Regardes tes photos avant que je ne te connaisse et celles de maintenant.
Le Ministre de la Décentralisation très remonté contre son interlocuteur du jour renchérit: « Tu n’as même pas de diplômes. Le bac n’est pas un diplôme, c’est une habilitation à poursuivre les études supérieures ». La conversation n’est pas n’est pas allée plus loin puisque le ministre, sur un ton péremptoire, ne souhaitais aucunement entendre une réplique de l’adversaire. Les tensions commençaient déjà à monter.
À Okondja, Mathias Otounga Ossibadjouo (M20) et Arnaud Calixte Engandji Alandji (ACEA) sont tous les deux engagés dans une rivalité politique acharnée en dépit du fait que chacun y occupe un siège à l’assemblée nationale. Chaque acteur politique en quête de visibilité et de notoriété a toujours joué les cartes à sa disposition pour s’imposer dans la localité quitte à instrumentaliser la jeunesse inconsciente assoiffée de gain facile. Pourtant Okondja est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Pas de moyens de transport (trans)urbain, pas d’éclairage public, pas de bitume sur les voies publiques, les populations locales vivent un véritable calvaire alors que les leaders politiques se disputent la vedette. Ndjami tara, b’okourou Omah!
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