Un jeune gabonais a été molesté la semaine dernière par trois (3) agents des forces de l’ordre au niveau du Carrefour Sogec, à Port-Gentil. Les vidéos relayées sur les réseaux sociaux parlent d’elles-mêmes. Ce n’est pas la première fois que les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont impliquées dans des cas d’agression sur les civils sans défense, mais ce qui inquiète c’est la récurrence des faits. Alors que les actes d’agression sont attribués aux gendarmes, la hiérarchie indique qu’il s’agit plutôt des militaires, un fait qui aurait « écorné l’image de ce corps d’élite », selon nos confrères de l’Union. Gendarmes ou militaires, cela change quoi à la valeur de l’acte?

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La hiérarchie locale de la Gendarmerie Nationale n’est pas restée silencieuse face à cette situation car, des instructions ont été données pour faire toute la lumière sur cette affaire. Les enquêtes sur le terrain par les pandores ont également permis de retrouver les véritables auteurs de cette agression. Il s’agit des militaires de la 8e région militaire en faction au lieu des faits. Mieux, l’auteur de la vidéo a également été retrouvé par les fins limiers de la gendarmerie nationale. Il s’agit de la mère Michaël Junior Mavoungou, la victime.
Le jeune homme rencontré dans les locaux de la légion de gendarmerie de l’Ogooué Maritime raconte les faits dans les moindres détails.
Je rentrais chez moi. Parvenu au Carréfour Sogec, alors qu’il n’était pas encore 18 heures, j’ai été interpellé par un agent des forces de l’ordre, qui m’a demandé de m’asseoir. Ce que j’ai fait. Mais quand mon téléphone a sonné et que je me suis levé pour répondre, un autre agent est venu vers moi, en m’accusant d’avoir voulu prendre la fuite. Il a commencé par me gifler, malgré l’opposition de celui qui m’a interpellé. L’intéressé a continué à me donner des coups, non sans m’exiger de payer 50 000 francs contre ma liberté, a-t-il relaté en présence de sa mère.

Ensuite, le jeune homme a présenté ses excuses aux gendarmes, pour ne pas avoir su faire la différence entre l’uniforme des gendarmes et celui des militaires. C’est vraiment un scénario désolant. Une victime arrêtée et sommée de présenter des excuses pour s’être trompé sur son agresseur alors que son bourreau court encore les rues et n’est pas inquiété du tout. Qu’est-ce qui paraissait plus urgent? Laver l’honneur de la Gendarmerie Nationale, alias Gena, le succès total dans la chanson ou bien aider la victime à obtenir justice et réparation, le cas échéant?