La relation entre les forces de défense et de sécurité et les usagers est biaisée par de nombreuses appréhensions de violence, d’extorsion et d’instrumentalisation politique. Au Gabon, par exemple, il est de notoriété publique que les policiers et les gendarmes inspirent la peur et le dépit tant leurs agissements laissent beaucoup à désirer. Entre corruption et intimidation, ils n’hésitent désormais plus à faire payer les usagers pour des services qui devraient normalement être faits gracieusement.

Lorsqu’un usager porte une affaire devant les autorités par voie d’une plainte, un enquêteur lui est commis gratuitement et une enquête est ouverte. Il se trouve malheureusement que ce « gratuit » a un prix. Sans quoi, l’enquête ne peut prospérer, exception faite pour les affaires de meurtre, de viol et de règlement de compte. Après les unités téléphoniques du « chef » pour passer des coups de fils importants, il faut également payer le carburant du véhicule de service en cas de nécessité d’interpellation d’un suspect. S’il s’agit d’une affaire portant sur l’argent, l’enquêteur et ses hommes exigent parfois une commission non négociable, ce sont eux la « loi ».

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Pourtant dans les films occidentaux généralement, lorsqu’une personne est en détresse et a besoin d’un secours urgent, les policiers rappliquent illico presto. Au Gabon, c’est l’inimaginable et l’indicible. Vous devez d’abord envoyer l’argent du carburant par mobile money ou s’engager à rembourser le carburant consommé après l’intervention, option peu probable. Une situation tant hilarante qu’horripilante à telle enseigne que si vous recevez la visite d’un malfrat la nuit et vous le menacez d’appeler la police s’il ne quitte pas les lieux, il est fort probable qu’il éclate de rire. Une réaction tout à fait normale au regard des précédents.

Pour mettre fin à cette situation fâcheuse pour les populations et dégradante pour toute la corporation, les experts de la Funny Gabon Research Institute (FGRI) suggèrent au gouvernement et aux bienfaiteurs de leur offrir des Vélos Tout-Terrains (VTT) en lieu et place des véhicules qui consomment du carburant. Au moins cela résorbera le problème. La FGRI s’inquiète toutefois que les populations soient désormais obligées de payer pour pomper les roues ou engraisser les chaînes des bicyclettes. Toute autre proposition en vue de résoudre définivement ce fléau est la bienvenue.