Les tractations vont bon train dans les arcanes politiques du pays pour le retour imminent du Statois de 73 ans à la « maison familiale ». René Ndemezo’o Obiang, ancien « baron » du Parti Démocratique Gabonais et farouche opposant devenu, souhaite désormais et aujourd’hui plus que jamais revenir au bercail, la queue entre les jambes. Les négociations pour le retour du fils prodigue sont en cours sous de meilleurs auspices.

En février 2012, alors qu’il faisait partie des personnalités pressenties pour la primature, il est évincé sans ménagement de la nouvelle équipe, après douze années de service au sein du gouvernement gabonais. Le 28 février 2015, René Ndemezo’o Obiang (RNO) alors député des États-Unis de Bitam démissionne du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir depuis 53 ans) pour retrouver les rangs de l’opposition radicale du Front Uni de l’Opposition pour l’Alternance (FUOPA) de Jean Ping et Zacharie Myboto, principal rempart de l’opposition gabonaise pressée d’en découdre avec la prétendue hérésie politique du président Ali Bongo Ondimba qu’il a pourtant servi pendant de longues années sans broncher.

Lire aussi:  Eyeghe Ndong, un cheval de Troie dans le système PDG selon Bilie-By Nzé

Les audiences consécutives accordées au président du parti Démocratie Nouvelle par le Président de la République Ali Bongo Ondimba et le Secrétaire Général du Parti Démocratique Gabonais Éric Dodo Bounguendza soutiennent la thèse d’un retour du fin « stratège » comme le surnommait Jean Ping au sein du parti des masses, le « rouleau compresseur », a-t-on appris d’un média confrère.

Lancée les 27 et 28 avril 2016 à Libreville, « Démocratie Nouvelle », la nouvelle formation politique dirigée par l’ancien ministre René Ndemezo’o Obiang est née sous l’impulsion de Jean Ping Okaka (JPO), de l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong (JEN) mais aussi du maire d’Oyem, Vincent Essono Mengue (VEM).

Depuis quelques temps, RNO ne cesse de multiplier les appels de phares et les techniques d’approche (TAP) pour regagner la maison de son « père spirituel » après une carrière en dent de scie au sein de l’opposition gabonaise. De nouveau très proche de ses anciens camarades, René Ndemezo’o Obiang marque définitivement la rupture avec Jean Ping son soutien d’antan. Convoite-t-il le poste de Vice-président vacant et dont la nomination d’un futur occupant fait jaser depuis quelques jours ?