Le plus Gabonais des artistes ivoiriens Meiway, de son vrai nom Désiré Frédéric Ehui, est un auteur-compositeur-interprète, arrangeur, réalisateur et producteur ivoirien né le 17 mars 1962 à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire). Promoteur du rythme Zoblazo, il interprétait déjà en 1993 le célèbre tube “Gabon Serre-Moi”. En 2012, il sort un album de 15 titres dont Rouler Moutou, Couvre-Feu et Koukoumélé. Ce dernier, de par la pertinence de son texte, est un libre propos adressé aux chefs d’États africains en clin aux attitudes d’un autre siècle.

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Koukoumélé est le troisième titre de l’album Professeur (M 23) sorti en 2015. Les paroles de la chanson portent un message important dont les destinataires sont les Présidents africains connus pour être des mauvais exemples d’intégrité pour la jeunesse africaine.

On veut ne pas de guerre
Libérez la terre
On ne veut plus de chef d’état au mandat illimité
Plus d’accession au pouvoir par hérédité
On ne veut plus d’abus de pouvoir dans l’impunité

Koukoumelé plus jamais ça
Koukoumélé on veut plus ça

Président pour le fric
Libérez l’Afrique
On ne veut plus de corruption sans punition
Plus d’incompétence dans l’administration
On ne veut plus de tribalisme dans les nominations
Plus de partage de richesse sans les populations

Kouloumélé plus jamais ça
Koukoumélé arrêtez ça

Plus de mandat sans bilan ni de pouvoir pour un seul camp

Malheureusement, Koukoumélé n’a réussi qu’à ambiancer les foules fêtardes d’Abjidan à Libreville, en passant par Conakry, Lomé et Yaoundé. Au regard du constat amer que l’on peut encore dresser ce jour, le cri de l’artiste ivoirien semble avoir tombé dans les oreilles des sourds entêtés et égocentriques.