De par leur mépris et leurs décisions iniques uniques en leur genre, la population l’avait déjà compris et ils l’ont confirmé ce 12 février 2021 en conférence de presse aux yeux du monde : l’éducation n’est pas une « activité essentielle ».

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Réunis en conférence de presse ce 12 février 2021 pour annoncer le durcissement des mesures de lutte contre la pandémie du Covid 19, le gouvernement gabonais s’est, une énième fois, illustré par ce qu’elle sait faire de mieux: la distraction.

En effet, après l’ouverture faite par Rose Christiane Ossoouka Raponda, cheffe de bande, les ministres se sont succédés pour faire chacun sa récitation*, un exercice ministériel d’une importance capitale. Lors du passage de Lambert Noël Matha, le tout-puissant Ministre de l’Interieur, il a annoncé, entre autres mesures, la réinstauration du couvre-feu de 18 heures à 05 heures du matin dès le lendemain. Il précise subséquemment que seules les activités essentielles bénéficieront d’une dérogation spéciale et ne sont donc pas astreintes à cette mesure.

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Patrick Mouguiama-Daouda, l’insaisissable Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et du Transfert des Technologies inexistantes a, quant à lui, annoncé l’arrêt de toutes les activités académiques à 15 heures, puisque ne bénéficiant pas d’une dérogation spéciale en tant qu’activité non essentielle. Toutefois, les responsables d’établissement doivent travailler tout le weekend pour réaménager les emplois du temps.

Il sied de rappeler que pour se conformer aux précédentes exigences du gouvernement de limiter le nombre d’élèves par classe, les établissements scolaires avaient constitué des groupes d’enseignement dans une même classe pour faire des turn-over. Un groupe commençait à 7 heures 30 et terminait à 13 heures et un autre de 13 heures 30 à 17 heures. Avec l’arrêt des cours à 15 heures, les responsables d’établissement sont donc invités à réadapter, en un temps record, la programmation des enseignements.

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L’insensible Ministre de l’Emploi et de la Fonction Publique Madeleine Edmée Berre, a commencé son exposé par la définition de l’expression « activités essentielles » avant d’en citer quelques exemples. On ne retrouve le secteur Éducation ni dans la définition, ni dans les exemples ainsi cités. Elle précise toutefois que la liste n’est pas exhaustive. L’éducation ne peut cependant être relégué dans les et cætera.

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À la lecture des précédents, il apparaît désormais évident que l’éducation n’est pas la priorité des politiques. Trois langues ne peuvent pas fourcher l’une après l’autre pour dire toutes la même chose. Quid des étudiants inscrits en cours du soir parce que travailleurs en matinée ? Comment réaménager les effectifs pléthoriques avec peu de classes pour se conformer aux nouvelles exigences gouvernementales ? À quoi servent les chargés d’études et les conseillers ?

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Les décisions doivent être évaluées avant d’être prises.

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