Les pieds dans les ordures, la tête dans les nuages, la Marie de Libreville vient d’interdire la vente du moutouki. Qui conseille(nt) Eugène MBA, le nouvel édile de la ville de Libreville ? C’est la question que l’on se pose au lendemain de l’interdiction de la vente de la friperie appelée communément «moutouki» sans évaluation des conséquences financières pour les propriétaires de ces commerces.
Décidément, le Coronavirus n’a pas fini de faire des malheureux au Gabon. Tandis que les grandes entreprises se la coulent douce et voient leur chiffre d’affaires croître, les petits commerçants sont sommés de mettre la clé sous le paillasson pour, dit-on, le bien-être de tous.
Oui, vous l’avez bien compris. Le Coronavirus est la parfaite excuse pour vulnérabiliser de plus belle la classe prolétarienne. Après les bars fermés depuis bientôt un an, c’est désormais les vendeurs de moutouki qui vont désormais se sacrifier pour permettre de lutter efficacement* contre le Covid 19. Qu’en est-il des mesures d’accompagnement ?
Ce sont des compatriotes et ressortissants des pays amis qui tiennent ces commerces. Ils ont des charges et des obligations à honorer. Fermer une activité qui nourrit un groupe social c’est un abus que même la pandémie ne peut justifier. L’idéal aurait été d’encadrer l’activité et d’imposer des normes sanitaires ou songer à un dédommagement si l’option de la fermeture est jugée meilleure.
Au fur et à mesure que le temps passe, les décisions gouvernementales deviennent de plus en plus incohérentes. On restreint les rassemblements à 30 personnes, on fait exception à l’Assemblée Nationale, au Sénat et aux établissements scolaires, etc. On ferme les débits de boissons pourtant Sobraga continue la production et fait même des livraisons. On fait payer cher les populations déjà économiquement fragilisées pour un test Covid 19 et les milliards que cela génère ne font jamais l’objet d’un communiqué officiel. Sans parler des amendes irrationnelles établies pour nos respects des mesures barrière. Bouffage 241. Apparemment les gestes barrière ne sont pas tellement hauts que le Coronavirus peut les franchir au regard de la recrudescence du nombre des cas.
Du coup, on se retrouve dans un schéma où le pauvre s’appauvrit davantage et le riche s’enrichit encore plus. Certains parlent même de coronabusiness ou covidness. Une situation bien avantageuse à un seul groupe de Bourgeois et qu’on souhaite faire perdurer. Cette situation fâche beaucoup de gabonais et vient en troisième position dans le top 10 des choses qui énervent les Gabonais en 2021.
S’il y a le Coronavirus dans la friperie, il n’y a certainement aussi dans les prêts à porter et ceux de Mbolo en particulier, car le Gabon n’a aucune industrie textile, tout s’importe. On ne peut pas faire croire que c’est la fouille des vêtements qui transmet le virus alors qu’on se frotte tous les jours dans les lieux publics. Ah Corona, tu finis quand ?
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