Suite à la vidéo obscène du jeudi 21 janvier 2021 impliquant les élèves du lycée Djoué Dabany, Fondation Jean Boniface ASSÉLÉ DABANI, le Conseil s’est réuni ce lundi 08 février 2021 à 12 heures 15 minutes à la salle UNESCO sous la présidence de Monsieur NGUEMA ONDO Guy en sa qualité de Proviseur.
Tous les autres membres du Conseil étaient présents y compris les élèves incriminées par la vidéo toutes, en uniforme dans la salle du Conseil. Apres avoir longuement entendu et écouté les quatre (04) filles, à savoir :
- MAGANGA MOUITY Guylia Parker : 2nde LE3;
- MOUSSAVOU MOUTAMAL Jules Coeurticia : 2nde LE3;
- ANGUE MABOVE Abigaëlle Celya : 1re A2;
- NTSAME ZANG OBIANG Tesse Valérine : 1ere A2.
Quelles ont été les raisons évoquées par le quatuor ? Étaient-elles accompagnées des parents ? Les responsables de l’Association des Parents d’Élèves (APE) font-ils parti du Conseil ? Le Conseil s’est retiré pour délibérer. À l’issue de ces discussions, les sanctions suivantes, ont été proposées :
En considération du traumatisme causé et le tollé général suscité par ces comportements déviants, les élèves écopent d’une exclusion temporaire de 21 jours, incluant les quinze (15) jours de cours perdus avec effet rétroactif. De ce fait, la durée de l’exclusion temporaire restante va du 08 au 13 février 2021. Elles réintègreront leurs classes respectives, le lundi 15 février 2021 à 7 heures 30 minutes.
Durant les six (06) jours d’exclusion, elles seront astreintes à des travaux d’intérêt général dans l’établissement. À ce titre, elles devront impérativement accomplir les activités suivantes :
- La rédaction d’une charte de bonne conduite des élèves du Lycée DJOUE DABANY, avec l’appui des chefs de Départements de Français et d’Education Civique qui sera présentée et lue, lors du rassemblement général, au drapeau, le lundi 15 février 2021 à 7 heures 30 minutes.
- En collaboration avec la coopérative du lycée, elles participeront et mettront en place des activités ludiques et périscolaires telles que : Concours de scrabble, de slams, de damier, de poésie avec pour thèmes essentiels : les violences en milieu scolaire, les dérives sur les réseaux sociaux, la morale.
- Dans la même optique, elles prendront également part à toutes les activités de sensibilisation menées par les services spécialisés, sur les problématiques de la propagation de la pandémie de la COVID-19, des dangers des réseaux sociaux, etc.
- Le samedi 13 février 2021, à 10h, elles devront présenter tous leurs cahiers à jour, des cours ratés durant leur absence, obligatoirement, au Surveillant Général.
- A compter du 15 février 2021, une fois par semaine, elles se soumettront à une évaluation de leur comportement et de leur travail auprès des services spécialisés, et ce, jusqu’en fin d’année.
Une pluie de sanctions aux antipodes du but visé. À quel moment participeront-elles à la rédaction de la charte (1), à la mise en place des activités ludiques (2), à l’organisation des campagnes de sensibilisation (3), à mise à jour des enseignements ratés (4), entre autres ? Que dispose le règlement intérieur de l’établissement (dont les passages ne sont même pas repris dans le procès verbal) ?
S’inscrivant dans une logique de perfectionnement, Victor Hugo pose les jalons de la sanction: « [La société, ndlr] ne doit pas punir pour se venger ; elle doit corriger pour améliorer », estime-t-il. La productivité des élèves risque d’être biaisée par un lot de sanctions, qui dans le fond, ne résout pas le problème.
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A bien y regarder, je pense que nous nous inscrivons dans la logique de Victor Hugo. Cette administration agit par vengeance. C’est déplorable. A cette allure, un redoublement est envisageable.
A cette allure l’on rejoindrait la citation de Victor Hugo susmentionnée. Cette administration agit par vengeance. A quel moment ces enfants vont-ils se concentrer à nouveau sur leurs études ? C’est une dérive certes, mais qui risque d’être fatale pour ces dernières. C’est réellement une vengeance.