Hier en soirée, Patrick Mouguiama-Daouda annonçait la rentrée des classes en escalier pour lutter contre la propagation du Covid 19, officiellement. En fait, la vraie raison est autre.

Il semblait déjà surréaliste que les cours reprennent aujourd’hui au Gabon compte tenu de l’impréparation patente du gouvernement, en général et du Ministère de l’Éducation Nationale, en particulier. L’analyse de la déclaration du ministre révèle qu’il veut gagner du temps pour rectifier le tir.

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Les mesures sanitaires annoncées hier soir sont une utopie au regard des réalités dans nos établissements scolaires. On attend encore en image les nouvelles écoles construites et les travaux de réhabilitation et d’équipement des établissements existants, car une image vaut mieux que mille mots.

Par ailleurs, l’allocution du ministre d’hier est en déphasage avec le programme de (ré)inscription qu’il a lui-même établi et rendu public, il y a quelques jours. Dans celui-ci, il est dit que pour des établissements de 1 500 élèves et plus, les responsables d’établissements doivent programmer les (ré)inscriptions d’un seul niveau sur 3 jours pour éviter les attroupements.

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Pour un lycée complet, soit 7 niveaux, il faudra exactement 21 jours pour boucler les (ré)inscriptions. La rentrée effective ne peut donc être envisageable qu’en décembre voire en janvier de l’an prochain, pour être réaliste.

Comment PMD, une grosse tête bien pleine peut-il faire des déclarations vides de sens et signer des arrêtés qui se contredisent l’un et l’autre? Pour l’éducation de nos enfants, il n’est pas question de parler pour plaire à l’opinion mais de prendre des décisions opportunes et appropriées, car aujourd’hui, beaucoup de parents ont perdu foi à l’enseignement public au Gabon.